Les treize territoires français de l'Outre-mer représentent une grande diversité d’habitats, d’espèces animales et végétales. Neufs de ces territoires sont situés dans les points chauds (hotspot en anglais) de la biodiversité mondiale.
Même si les territoires de l’Outre-mer ne représentent que 0,08% de la surface terrestre mondiale, ce sont près de 3 360 plantes et 240 vertébrés connus qui sont présents uniquement dans ces habitats. Ce sont des espèces dites endémiques, c'est-à-dire des espèces qui vivent dans ces régions géographiques et nulle part ailleurs. Cet endémisme, mise à part le cas de la Guyane française, peut s’expliquer par le caractère insulaire des territoires de l'Outre-mer.
Les exemples de cet endémisme et de l’importance de la biodiversité de l’Outre-mer sont nombreux. La forêt guyanaise, par exemple, est considérée comme l’une des dernières forêts primaires. La Nouvelle-Calédonie, quant à elle, abrite la deuxième plus grande barrière récifale au monde. Mayotte possède une des rares doubles barrières de corail dans le monde.
Les territoires de l'Outre-mer abrite donc une biodiversité unique et aussi, pour certains, préservée de l'impact humain. C'est le cas notamment de Clipperton et des Îles Éparses, des lieux qui sont encore aujourd'hui inhabités, ce qui a permis de conserver leur écosystème.
Exprimée en chiffre, cette biodiversité représente 1,4 % des plantes du monde, 3 % des mollusques, 2 % des poissons d’eau douce, 1 % des reptiles et 0,6 % des oiseaux (UICN). Les récifs et les lagons s’étendent sur 55 000 km2 et représentent 10% des récifs coralliens dans le monde.
La biodiversité riche et unique des territoires de l’Outre-mer français est cependant menacée par la surexploitation, la pollution et la prolifération d’espèces invasives. La France occupe le 8e rang mondial des pays qui héberge le plus grand nombre d’espèces menacés. La richesse et la diversité des régions naturelles ainsi couvertes confèrent à la France une place importante en matière de biodiversité mais aussi de préservation de cette biodiversité.
Afin de protéger ce patrimoine naturel, des mesures de conservation et de restauration d'espèces et d'écosystèmes ont été mises en place localement. Des aires protégées marines et terrestres ont été créées, des plans de restaurations d’espèces, tel le cagou en Nouvelle-Calédonie, et des politiques de sensibilisation de la population locale sont menées.
Un cagou [ Photo Michel Saint-Jalmes | © MNHN]
Les expéditions scientifiques du Muséum :
La ponte du corail a eu lieu ! Retrouvez la vidéo de la ponte du corail et de la table-ronde du 26 novembre dans la rubrique Paris-Nouméa.
L'ANNÉE DE L'OUTRE-MER
L'année de l'Outre-Mer sera mise à l'honneur au Muséum national d'Histoire naturelle en 2011.